L’Université Sine-Saloum Elhadji Ibrahima Niass (USSEIN) de Kaolack va abriter un institut de l’arachide, dès son ouverture en octobre 2017, a annoncé mercredi selon recteur, Professeur Amadou Tidiane Guiro.
Il s’agira d’un établissement ‘’mixte associant la problématique de la recherche mais également les préoccupations des acteurs du secteur de l’arachide’’, a-t-il précisé, lors d’un atelier sur le projet de création dudit institut.
Il a rappelé la vocation agricole de l’Université Sine-Saloum Elhadji Ibrahima Niass de Kaolack. ‘’L’arachide, c’est la première spéculation de cette région. Nous voulons discuter avec tous les acteurs pour une démarche concertée afin de déboucher sur des offres de formation qui vont répondre aux besoins socio-économiques et permettre aux apprenants d’être immédiatement opérationnels’’, a souligné le Professeur Guiro.

‘’Ce sera un institut mixte qui va associer les problèmes
de la recherche mais également les préoccupations
des acteurs de l’arachide. Il permettra d’avoir davantage de ressources humaines spécialisées dans le domaine de l’arachide’’, a-t-il précisé.
Il ajoute que l’institut de l’arachide ‘’sera rattaché à l’unité de formation sciences agronomiques et élevage‘’.
Selon lui, ‘’ l’arachide est une culture vivrière et une
culture de rente. Il est important d’avoir une structure de formation dédiée pour accompagner les industriels, les producteurs et les transformateurs de manière à avoir une arachide de qualité’’.
Présentant les grandes lignes du projet de création de l’institut d’arachide, le docteur Ousmane Ndoye de l’Institut
sénégalais de recherches agricoles explique que, ‘’ malgré toute l’importance de l’arachide, au Sénégal il n’y a aucune structure d’enseignement dédiée à cette spéculation’’.
‘’Dans le monde, seuls deux pays, les Etats Unis et la Chine, disposent d’instituts dispensant des enseignements sur l’arachide’’, a-t-il relevé.
L’USSEIN a tous les atouts d’abriter cet institut, ‘’car étant implantée dans le bassin arachidier et dans un contexte d’augmentation de la production d’arachide au Sénégal’’.
Ainsi, pour Dr Ndoye, ‘’en milieu rural, plus de la moitié des
revenus proviennent de l’arachide’’. Il estime que ‘’la création de l’institut dédié à l’arachide est un gage de redynamisation de cette spéculation’’.
La rencontre a regroupé différents acteurs de l’arachide dont le Cadre de concertation des producteurs d’arachide, le Conseil national interprofessionnel d’arachide et le secteur privé. L’objectif poursuivi est d’identifier les besoins de formation et de recherche de l’arachide et proposer un organigramme du futur institut.