Le ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, Mary Teuw Niane, a plaidé, lundi à Dakar, pour que les enseignements universitaires soient dispensés aussi bien en anglais qu’en français, soulignant que l’anglais est un ‘’enjeu majeur’’ pour que les universités restent ‘’internationales’’.

‘’Le Sénégal a une obligation de faire en sorte que nos universités restent internationales, dans le sens ou elles accueillent beaucoup d’étudiants étrangers, parce que c’est un signe de qualité et un signe de l’influence du Sénégal sur l’extérieur’’, a dit M. Niane.

Mary Teuw Niane animait une conférence sur les réformes de l’enseignement supérieur, à l’Université Cheikh Anta Diop (UCAD) de Dakar.

A cette occasion, il a expliqué que la reforme sur l’enseignement supérieur ‘’demande a ce que les universités fassent un effort important pour qu’à la fin de la Licence, les étudiants en Master puissent suivre les cours indifféremment en français et en anglais’’.

Mary Teuw Niane a indiqué que le Sénégal ne pourra conserver son leadership qu’en proposant un cadre d’accueil compétitif au niveau de ses universités.

‘’Nous avons un leadership politique et pour le maintenir, il faut de l’influence et le meilleur moyen d’influencer c’est d’être un cadre d’accueil car on aime le pays qu’on connait et dans lequel on partage un certain nombre de choses comme l‘anglais’’, a-t-il fait observer.

M. Niane a indiqué que ’’notre capacité d’intégrer la langue anglaise va déterminer notre existence dans le futur’’.

‘’Si nous voulons exister, il faut qu’on sache que le français, c’est tout petit. Et l’UCAD devrait ambitionner d’accueillir des étudiants gambiens, ghanéens et nigérians, mais ce ne sera possible que le jour ou il y’aura de Master de mathématiques appliquées ou les cours se feront en anglais’’, a-t-il dit.

Il a enfin appelé à tous les étudiants à apprendre cette langue mais aussi à s’imprégner davantage sur la reforme car, selon lui, ‘’un étudiant ne peut pas ignorer qui concerne la reforme qui régit la vie à l’université’’.

Cette conférence a été précédée par le lancement d’un mouvement d’étudiants dénommé +Damay Djiangui+ (je vais étudier, en oulof).


APS, 6 juillet 2015