La salle du grand théâtre a accueilli une grande foule pour prendre part à la finale retour entre l’Université Gaston Berger et la sélection malienne.
En présence du Ministre de l’enseignement supérieur et de la Recherche, de l’ancien Président malien Dioncounda Traoré, du Ministre malien de la jeunesse, et du conseiller technique du Premier ministre sénégalais, les deux équipes ont débattu autour du thème : « La CEDEAO doit elle se doter d’une monnaie unique » Les étudiants Saint Louisiens ont défendu le « OUI » pour la monnaie unique. Comme arguments, ils ont souligné, entre autres, l’arrimage à l’Euro, la garantie du Trésor Français, et l’Unanimité exigée dans les délibérations de la Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest. « Ce qui constituent des blocages pour l’émergence des économies des pays membres de la banque. Une perpétuation du système colonial » ont-ils soutenu.
Quant aux étudiants maliens, ils ont démontré que « Parler de monnaie unique, c’est mettre la charrue avant les bœufs ».
Très en verve, la sélection malienne a cité, entre autres, « les tracasseries multiformes subies dans le cadre des déplacements dans l’espace CEDEAO, l’insécurité, la mauvaise gouvernance, sans compter les nombreuses monnaies nationales sans une réelle économie ».
Après 45 mn de débats, le jury dirigé par Kabiné Komara, Haut commissaire de l’OMVS, avec à ses côtés les anciens ministres Mamoussé Diagne et Kalidou Diallo et deux juges maliens, s’est retiré avant de déclarer l’UGB vainqueur du match retour.
Mais après le cumul des résultats de Bamako et de Dakar, c’est la sélection malienne qui a remporté le trophée de la finale.
En outre, c’est le débatteur malien Mouhamed Singharé qui a été désigné par le jury comme « le plus pertinent ».
Auparavant, le Pr Mary Teuw Niane avait magnifié l’organisation du « DEBATTONS PANAFRICAIN » pour permettre des échanges entre les jeunes intellectuels africains. Il a réitéré la nécessité pour « les jeunes de réaliser l’unité africaine ».
Pour l’ancien Président malien Dioncounda Traoré, « la lutte pour l’intégration est un combat permanent ». Il s’est dit « confiant avec cette jeunesse intellectuelle ». S’appuyant sur son expérience, il a indiqué que « la bataille de la monnaie est une question de dignité ».
Les deux équipes très fair play ont été fortement récompensées grâce à l’engagement du ministère de l’enseignement supérieur et de la Recherche et d’autres partenaires.
AST