La création de l’Université virtuelle du Sénégal (UVS) relève à la fois d’une "révolution sociologique et technologique", a estimé son recteur, Mouhamadou Mansour Faye, mardi, à Kaolack (centre)

"Il s’agit d’avoir de nouvelles générations d’enseignants, qui sont capables d’enseigner autrement, et une nouvelle génération d’étudiants capables d’apprendre autrement grâce aux nouvelles technologies de l’information et de la communication (NTIC)", a soutenu M. Faye.  Il s’exprimait au cours d’un comité départemental de développement (CCD) axé sur la présentation d’un nouveau projet d’appui à l’UVS, qui va financer la construction d’une direction générale à Diamniadio et de cinq Espaces numériques ouverts (ENO) à Kaolack, Dakar, Saint-Louis, Thiès et Ziguinchor. "Tout un travail d’approche, d’accompagnement psychologique et pédagogique des élèves et personnel enseignant doit se faire pour les permettre d’être dans le moule de ce nouveau type d’apprentissage", ce qui représente selon lui un "défi sociologique que l’UVS doit relever". 
"Plusieurs acteurs de l’UVS ne comprennent pas encore notre mode de fonctionnement et de pédagogie, et les enseignants que nous recevons, la plupart, n’ont jamais enseigné dans un Espace numérique ouvert (ENO), ou encore n’ont pas été confrontés à l’enseignement virtuel", a-t-il relevé.
"C’est pourquoi, le défi de l’UVS, c’est de tout mettre en œuvre pour que ces enseignants et ces apprenants acceptent d’entrer dans le moule, c’est-à-dire dans l’enseignement virtuel", tout en renforçant leurs capacités, a poursuivi Mouhamadou Mansour Faye. 
’’Au plan technologique, a-t-il souligné, l’UVS, permet à ses étudiants d’apprendre à distance grâce aux nouvelles technologies de l’information et de la communication, avec Internet, la visioconférence ou encore la télémédecine". 
L’UVS est un projet par lequel l’Etat du Sénégal compte élargir l’accès à l’enseignement supérieur, au renforcement de la professionnalisation de l’enseignement et de la formation.