10 ans de présence dans la cité du Rail, ça se fête. A l’Institut supérieur de management de Thiès (Ism), la fête est marquée par plusieurs manifestations dont la cérémonie de remise de diplôme de la promotion Steve Jobs. Une occasion pour le président du groupe Ism, devant une centaine de lauréats, autorités administratives, politiques et de parents d’élèves au Stadium Lat Dior, de donner une solution face à la lancinante question de l’emploi des jeunes.

L’insertion après l’obtention d’un diplôme est un véritable casse-tête pour les étudiants du cycle supérieur. Face à ce problème, le président du groupe Ism, Amadou Diaw, d’apporter une solution. Pour lui,  il faut nécessairement  changer de paradigme. Il explique : «Les étudiants doivent apprendre à entreprendre. L’ob­jectif étant la création
d’entreprise et d’emploi pour les jeunes. M. Diaw est d’avis que le Sénégal a trop peu d’entreprises pour insérer les jeunes. Solution :
«Nos diplômés doivent créer des entreprises et c’est quelque chose d’obligatoire.» Il donne l’exemple de la communauté éducative de l’Ism, «lorsqu’on fait une formation de l’Ism, on est obligé de créer son emploi et de créer une entreprise». Pour dire, selon lui, que c’est le paradigme qui doit être changé et tant que cela ne sera pas fait, le problème de l’emploi des  jeunes sera toujours d’actualité. Poursuivant ses explications, le président du groupe Ism dit : «Il faut arrêter de revenir toujours sur les mêmes termes : adéquations formation et emploi, taux de chômage. L’étudiant  doit être formé pour créer son emploi ou son entreprise et le développer. C’est ça qu’il faut comprendre.» Pour lui, il ne s’agit pas d’une question de chômage : «Nous connaissons énormément de dirigeants dans ce pays qui sont à la recherche d’éléments
compétents. Les jeunes qui sont dans les universités ont besoin d’accompagnement en termes de technique de recherche d’emploi. Cela s’apprend, c’est un métier que nous enseignons dans nos établissements.»
Sur la crise scolaire,  Amadou Diaw soutient que son institut est en train de donner une forme de réponse à cette dite crise. «Nous proposons quelques modèles aux autorités et à mon avis peuvent être appliqués.»
Ainsi, demande-t-il aux autorités universitaires publi­ques de leur disponibilité à intégrer quelques enseignements dans le système public.
Il s’agit du leadership, technique de recherche d’emploi et de l’entre­prenariat. Revenant sur la cérémonie de remise de diplôme aux lauréats de divers programmes de l’Ism Thiès qui revêt, selon lui, cette année un caractère un peu particulier parce qu’il s’agit de la célébration des 10 ans de l’Ism Thiès. Il explique que l’institut a été
implanté à Thiès à la suite de ce qui a été fait à Dakar et pour lui, l’évaluation du résultat est «éloquente». Plus de 500 étudiants à Thiès, 5 000 étudiants dans une dizaine de campus sur toute l’étendue du territoire. Et de clamer : «c’est le groupe leader. Le groupe Ism, c’est le premier business school qui a été crée au Sénégal», dit-il.
S’agissant des défis à relever, il dit : «Nous avons créé le Lycée Cheikh Hamidou Kane ici à Thiès qui est un petit lycée par l’effectif.
Malgré sa taille, sur les  5 lauréats présentés au concours général, 4 ont pu décrocher un Prix. Et à la rentrée nous allons passer à l’école élémentaire appelée les espaces élémentaires d’excellence, des écoles primaires à la disposition des populations», annonce-t-il. Quant au major de la promotion Steve Jobs, Matar Ndour, son objectif c’est de
voir son nom gravé sur la liste de ceux qui ont contribué au développement de l’Afrique. Ses perspectives, dit-il, resteront de travailler pour le compte du Sénégal et de l’Afrique en général.


Ndèye Fatou Niang

Le Quotidien, 5 aout 2015