Recherche : Le Cames déplore le manque d’harmonisation en Afrique

Les deuxièmes journées scientifiques du Cames sont ouvertes ce 23 novembre 2015 par le ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche. Le secrétaire général du Cames a constaté qu’il y a une absence d’harmonisation des équipes de recherches en Afrique.

Les équipes de recherche travaillent en vase clos en Afrique. Le constat est du secrétaire général du Conseil africain et malgache pour l’enseignement supérieur (Cames), le Professeur Bertrand Mbatchi. « La recherche reste encore cloisonnée en Afrique. Il arrive que dans un pays on retrouve des équipes de recherches qui travaillent sur la même

thématique », rapporte-t-il.

Pour sa part, le recteur de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar (Ucad) Ibrahima Thioub a reconnu que le Cames a contribué à rapprocher les institutions de recherche et les universités du continent. Le discours du recteur de l’Ucad est aussi une invite à l’ouverture des universitaires à leur société. Mieux, ces derniers ont la responsabilité d’apporter des réponses aux questions de développement qui interpellent leur communauté. « La possession du savoir ne doit pas pousser l’universitaire à s’isoler dans sa tour d’ivoire », a fait remarquer le Pr Thioub.

Le président des Conférences et responsables de la recherche en Afrique (Craf) rappelle que la science et la recherche sont « les ennemis du repos ». Surtout que pour l’Afrique où la contribution de la recherche à l’amélioration des conditions de vie des populations reste encore très marginale.

Le ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche Mary Teuw Niane est largement revenu sur les réformes en cours devant concourir à améliorer les performances de nos institutions universitaires. Il cite, entre autres, la construction de 50 Espaces numériques ouverts (Eno), l’élargissement de la carte universitaire, l’acquisition des matériels pour la modernisation des laboratoires.

Du reste, des investissements de plusieurs centaines de milliards de FCfa seront injectés dans l’enseignement supérieur. « Nous devons investir 302 milliards de FCfa en 5 ans, l’équivalent de ce qui a été fait en 52 ans, c’est-à-dire entre 1960 et 2012 », compare le ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche.

Idrissa SANE

Le Soleil, 24 novembre 2015