Pr. Baydallaye KANE, Recteur de l’UGB
Le partage de l’information juste est un principe fondamental de gouvernance. Il permet à chaque acteur d’être édifié sur les affaires de notre institution. Dans cette perspective, je me propose d’adresser désormais, de façon périodique, une « Lettre » à la communauté.
En cette veille de nouvel an, je souhaite à toute la communauté universitaire de St Louis mes vœux les meilleurs. Que 2016 soit une année de santé, de paix et de réussite pour l’ensemble des personnels et des étudiants de l’UGB ainsi qu’à vos familles respectives. J’étends ces vœux à toute la grande famille de l’enseignement supérieur.
1/ Performances de l’UGB
L’UGB reste performante malgré les difficultés conjoncturelles
Ce mercredi 9 décembre 2015, une mission de la DGES et de la Banque Mondiale, qui est venue procéder à une évaluation globale du PGF Sup – une évaluation par des acteurs externes – a confirmé les excellents résultats obtenus par l’UGB en dix mois, résultats notés le 10 octobre 2015 et améliorés en moins d’un mois. Devant les représentants de toutes structures que compte notre institution, les experts ont tenu à saluer le management mais également la mobilisation de toutes les composantes de l’UGB qui ont permis d’obtenir ces résultats. Dans l’aide-mémoire envoyé en vue de l’évaluation du PGF Sup , la Banque Mondiale écrit ceci : « En ce qui concerne le CDP de l’UGB /…/ Pour presque tous les objectifs, les progrès sont impressionnants. » (Page 2, point 11).
Il va sans dire que sans des choix efficaces faits par la combinaison des idées de tous les acteurs, on n’aurait jamais pu obtenir ces résultats en si peu de temps.
Il est vrai que les difficultés financières (retard des salaires, heures complémentaires et vacations dues, etc.) voilent quelque peu les réalisations et les projets importants en cours.
2/ Retard des salaires du mois de novembre 2015
Le retard des salaires est totalement indépendant du Recteur et des services du Rectorat
Le paiement tardif des salaires du mois de novembre des personnels de certaines universités, dont la nôtre, a engendré beaucoup de désagréments, d’autant plus que le problème commence à être récurrent. Ce retard est totalement indépendant des services du Rectorat qui ont terminé le traitement des salaires du mois de novembre avant le 25, conformément au calendrier établi pour ce travail.
- le Ministre de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche s’est impliqué personnellement pour la mise à disposition de crédits complémentaires au terme des 7 mois que couvrait le budget 2015 de l’UGB.
Des techniciens du Ministère de l’Economie et des Finances nous ont expliqué la source des retards et les stratégies de remédiation en perspective.
Nous saisissons cette occasion pour redire nos regrets à l’ensemble des personnels de l’UGB.Nous continuerons à développer des initiatives pour que ces situations soient dépassées.
3/ Budget de 2016
Pour 2016, nous avons enregistré un effort du gouvernement, avec une augmentation de près d’un milliard huit cent millions de francs (1 800 000 000 F) par rapport à notre budget de l’année 2015. Certes, cela ne permet pas encore d’assurer l’équilibrage du budget de l’UGB mais un pas a été fait. Nous devons continuer la sensibilisation tout en étudiant ensemble la meilleure manière d’optimiser ce qui est attribué.
4/ La célébration des 25 ans de l’UGB
Une décision prise en toute souveraineté par l’Assemblée de l’Université (AU)
A l’issue d’un long échange mené de façon libre et souveraine comme d’habitude, l’Assemblée de l’Université (AU), l’instance suprême de délibération de notre institution, a décidé de la célébration des 25 ans de l’Université Gaston Berger de St Louis. Une occasion de poser un regard critique sur 25 années d’efforts pour faire de l’UGB « un pôle d’excellence au service du développement » du Sénégal.
Il faut souligner que la décision de l’AU a été assortie d’une recommandation forte, à savoir trouver des ressources extrabudgétaires dans ce contexte marqué par des tensions de trésorerie. C’est ainsi que le Comité d’organisation a mis en place une Commission Sponsoring qui travaille en étroite collaboration avec la Cellule d’Opérationnalisation des Politiques de Génération de Ressources (COPGR) de l’UGB. En outre, l’essentiel des activités retenues sont centrées sur l’animation scientifique.
Il faut ajouter que certaines grandes manifestations qui ont été labellisés « 25 ans de l’UGB », ont leur propre budget et financement. Ainsi, l’essentiel de la cérémonie d’inauguration du Centre de Drépanocytose du jeudi 10 décembre (billets d’avion des partenaires, etc.) a été pris en charge par la Fondation Pierre Fabre. De la même manière, les organisateurs du colloque international sur l’Acte 3 de la Décentralisation tenu le vendredi 11 décembre, ont mobilisé la partie la plus importante du budget de cette manifestation.
A ce jour, tous les engagements et appuis du Comité d’organisation, au titre de la célébration, sont issus des ressources mises à disposition par les alumni de l’UGB (wasanar) qui soutiennent fortement l’initiative et par des sponsors.
A la fin du processus en février 2016, le bilan sera fait afin d’en tirer des leçons.
J’invite l’ensemble de la communauté à se mobiliser pour que cet anniversaire connaisse un franc succès.
Je voudrais terminer cette « Lettre » en lançant un appel à la communauté : nous devons veiller à ne pas transformer des problèmes conjoncturels en difficultés structurelles. Le potentiel de l’UGB reste intact. Nous devons continuer à croire en notre institution qui nous donne chaque jour qui passe des motifs de satisfaction. Cette année encore, les étudiants de l’UGB ont été majors à l’essentiel des concours les plus prestigieux de notre pays (l’ENA, la Magistrature, pour ne citer que les plus récents).
Les contraintes financières que nous vivons en ce moment, ne doivent pas nous amener à nous auto-flageller alors que des experts externes nous félicitent pour nos performances actuelles.
Avec le dialogue, la concertation et l’unité des cœurs, les dynamiques en cours à l’UGB nous conduiront immanquablement à relever beaucoup de défis, y compris celui des ressources financières.
Resserrons les rangs. Nous y arriverons.