Quatre-vingt- quinze pour cent des décisions prises par le gouvernement pour relancer l’enseignement supérieur et la recherche suivant un plan décennal sont en train d’être mises en œuvre, et 49% d’entre elles ont été exécutées en trois années "seulement", a précisé samedi le ministre chargé de ce secteur, Mary Teuw Niane.

"En 2014, le chef de l’Etat a pris 11 décisions pour redresser l’enseignement supérieur, en faire un levier de développement économique et social, et le mettre sur la voie de l’excellence dans les 10 années suivantes", a rappelé M. Niane.

"En trois ans seulement de mise en œuvre de ce programme présidentiel, 95,65% des actions prévues sont en cours d’exécution, 49,28% des actions sont réalisées, et il reste 46,38% à mettre en œuvre", a précisé M. Niane en animant une conférence publique devant les étudiants de l’Université Assane-Seck de Ziguinchor (UASZ), sur "le bilan et les perspectives de la réforme de l’enseignement supérieur".

Il signale que "l’exécution de ce programme décennal a nécessité la mobilisation de 440 milliards de francs CFA", pour un budget initial de 302 milliards.

"La plus grosse partie de l’investissement a été fournie par le secteur privé (40%), l’Etat et les partenaires au développement ayant contribué respectivement à hauteur de 36 et 25%", a indiqué Mary Teuw Niane.

"Transparence et équité"

Cent laboratoires sont en construction dans les universités et à l’Ecole polytechnique de Thiès, selon M. Niane, qui a présenté aux étudiants de l’UASZ un bilan détaillé du niveau d’exécution des 11 décisions prises il y a trois ans pour réformer l’enseignement supérieur.

L’Université virtuelle du Sénégal et les espaces numériques ouverts (ENO) en construction dans plusieurs villes font partie de cette réforme, a-t-il rappelé.

Des centres régionaux chargés du volet social des universités (restauration, hébergement, santé, etc.) ont été construits entre 2014 et maintenant, des infrastructures auxquelles il faut ajouter la Cité du savoir de Diamniadio (région de Dakar), selon Mary Teuw Niane.

La loi portant réforme des titres universitaires, l’une des 11 décisions en question, a été votée pour mieux encadrer la carrière des enseignants, des chercheurs, mais aussi du personnel administratif et technique des universités publiques sénégalaises, a-t-il rappelé.

Il ajoute à ces réalisations la création de la plateforme informatique Campusen qui, selon lui, sert à "renforcer la démocratisation de l’accès des étudiants à l’enseignement supérieur, la transparence et l’équité".

M. Niane a aussi présenté aux étudiants la nouvelle carte universitaire, qui comprend des "programmes d’extension et de réhabilitation des universités existantes, des antennes délocalisées des universités et un réseau d’instituts supérieurs d’enseignement professionnel".

"Donner un nouvel élan à la recherche"

De même leur a-t-il expliqué le rôle des centres de recherche et d’essai, dont le but est de "donner un nouvel élan à la recherche et à l’innovation", en plus de "valoriser et vulgariser les résultats de la recherche".

Des "bourses de mobilité" ont été octroyées pour ouvrir la recherche et l’enseignement supérieur sénégalais aux autres pays d’Afrique et du monde, selon M. Niane.

Son département a mené un audit sur la gestion financière et les agences comptables particulières sous sa tutelle, afin de gérer les budgets et les ressources, a ajouté le ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche.

Dans le souci d’investir dans l’enseignement supérieur et la recherche à la hauteur de notre nouvelle ambition, une augmentation substantielle des budgets des universités pour tendre vers l’équilibrage a été entamée.

Son département cherche à "développer les formations professionnelles (…), accueillir et accompagner les étudiants dans les filières de leur choix, varier les langues de travail et adapter les filières de formation aux besoins (…) de la société".