ORGANISATION DE L’EDITION 2016 : Le bac en chiffres et en lettres

Lundi prochain à 8h, 152 575 candidats passeront le baccalauréat. A travers une conférence de presse, l’Office du bac a livré les statistiques et les innovations de l’édition 2016. La dominance des séries littéraires se confirment. Les fraudeurs sont aussi avertis. Les épreuves du baccalauréat général 2016 démarrent lundi prochain. L’Office du bac chargé de l’organisation de cet examen a sacrifié hier à la traditionnelle conférence de presse de la veille. Les statistiques fournis par Babou Diakham, Directeur de l’institution, indiquent que dans 48 heures, 152 575 candidats iront à l’assaut de leur premier diplôme universitaire, soit une hausse de 4,3% par rapport à l’année dernière. La série L continue toujours de dominer le système éducatif sénégalais. Les candidats littéraires représentent en effet 78,6% du total contre 21,4% de scientifiques. Plus préoccupante encore, cette série progresse de 1% par an en moyenne.

C’est dire donc que la mise en œuvre des recommandations issues de la concertation nationale sur l’avenir de l’Enseignement supérieur (Cnaes) doit être accélérée. 6 901 examinateurs ont été mobilisés dans 482 jurys répartis dans 395 centres. Les statistiques révèlent également que beaucoup d’apprenants rejetés par le système n’ont pas envie de céder. Ce qui fait que 32 666 prétendants sont des candidats individuels ou indépendants, soit 21,4%. La progression du privé se confirme également. En effet, les écoles privées laïques et confessionnelles confondues ont présenté 41,8% des candidats, contre 52,8% pour le public. De quoi mettre de l’eau dans le moulin de ceux qui dénoncent la montée en flèche du privé due, selon eux, à la déliquescence de l’école publique, résultat d’une privatisation qui ne dit pas son nom.

Au chapitre des origines, pour cette année, il y a 752 candidats étrangers, pour un total de 39 nationalités. Côté genre, le Sénégal est à quelques pas de la parité, puisque la gent féminine totalise 47,7% de l’effectif. Parmi les innovations de cette année, Babou Diaham cite la correction sur place. Auparavant, les correcteurs participaient aux concertations avant de récupérer leurs copies pour ensuite rentrer ou se mettre dans un endroit jugé convenable. Désormais, le travail se fera dans les centres. ‘’Il y a eu beaucoup d’inconvénients’’, explique-t-il pour justifier la mesure. En guise d’illustration, il site ce prof agressé alors qu’il partait au centre, les copies à la main. L’enveloppe a été subtilisée. Les organisateurs étaient obligés de négocier avec les candidats pour utiliser les épreuves de rechange. Un autre cas, ce correcteur qui utilisait une bougie et qui s’est endormi pendant la correction. Les copies ont pris feu, après la chandelle. Traquer le tricheur et son complice Mais cette mesure n’a pas été prise sans conséquence. L’avance faite aux correcteurs a été portée de 75 000 à 100 000 F Cfa.

Babou Diaham affirme que les 600 millions nécessaires sont déjà débloqués et le paiement se fait depuis le lendemain de la korité. Donc, en principe, les difficultés connues sur ce point pendant les années passées ne seront pas vécues à nouveau. Une autre nouveauté, la fin de la convocation des vacataires de l’enseignement supérieur. Désormais, seuls les profs titulaires seront engagés. Le gap sera comblé par les enseignants chevronnés du secondaire. A propos des infractions, le directeur de l’office du bac a tenu tout d’abord à faire la différence entre la fuite et la fraude. La première est de la responsabilité des organisateurs. M. Diaham rassure : le circuit a été verrouillé. Et en cas de fuite, à quelque niveau que ce soit, l’institution sera en mesure de donner la liste des personnes ayant accès aux épreuves.